Ces dernières années, le sujet de la RSE est au cœur des préoccupations des consommateurs, des talents et donc naturellement des entreprises. De plus en plus d’initiatives sont mises en place et il est parfois difficile de comprendre le véritable enjeu derrière cette question de la RSE.
Afin d'explorer comment les entreprises intègrent concrètement ce sujet au sein de leur organisation, nous avons décidé de mener une enquête en interrogeant directement les acteurs du marché. Au cours du mois d'avril 2023, nous avons adressé un questionnaire à nos clients et partenaires, et nous avons été ravis de recevoir près de 400 réponses. La cible de cette étude se compose principalement de startups et de scaleups faisant partie de l'écosystème technologique parisien.
Dans cet article, nous partagerons donc les résultats de notre enquête, mettant en lumière les pratiques, les défis et les opportunités que rencontrent ces entreprises en matière de RSE.
La RSE ou Responsabilité Sociétale des Entreprises est définie par la commission européenne comme “l'intégration volontaire, par les entreprises, de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes”. Il s’agit des pratiques responsables et durables mises en place par les entreprises. Elle implique de considérer toutes les parties prenantes : les employés, les clients, les fournisseurs, les communautés locales etc.
Elle comprend quatre aspects :
Il ressort de notre enquête que pour 96% des répondants, la RSE traite en priorité de l'impact environnemental. L'impact social comprenant diversité, équité, gouvernance est également en tête des sujets RSE pour 82% des répondants. Les deux autres aspects semblent donc mis à la marge lors de l’application d’une stratégie RSE dans le cadre de l’entreprise.
Pour attirer et retenir les meilleurs talents, avoir une stratégie RSE ambitieuse s’inscrit comme un atout majeur. En effet, les collaborateurs sont de plus en plus sensibles aux valeurs de l’entreprise et à son impact sociétal. Selon une étude de l'Observatoire Cetelem de 2019, la RSE est un critère de choix d'employeur pour 65% des salariés. Pas étonnant donc que les entreprises s’intéressent à ce sujet et s'interrogent de plus en plus sur la bonne façon de le mettre en avant.
La même tendance se confirme d’ailleurs dans les résultats de notre étude. En effet, si la majorité des dirigeants et managers interrogés (57%) indiquent que leur principale motivation à intégrer la RSE au sein de leur entreprise est leur conviction, c’est la volonté d’attirer les talents qui arrive en deuxième position (cité par 42% des interrogés).
Impliquer les collaborateurs dans la définition et la mise en œuvre de la stratégie RSE de l’entreprise apparaît crucial. En les sensibilisant aux défis du développement durable et en les associant à des initiatives concrètes, on leur donne l’opportunité de trouver du sens dans leur travail et de s’engager pour une cause commune. D’après notre étude, 61% des répondants indiquent d’ailleurs qu’une mission d’un Responsable RSE ou équivalent serait de sensibiliser l’équipe en interne à ces sujets.
La RSE est devenue un impératif stratégique pour les entreprises. En effet, leurs parties prenantes attendent désormais un engagement sociétal fort et des pratiques commerciales éthiques.
41% des répondants de notre étude estiment que la définition d’une stratégie RSE est motivée par l'objectif d’améliorer l’image de l’entreprise auprès des clients et partenaires. C’est un argument commercial de taille. Les clients privilégient des produits et services plus responsables, durables et locaux.
Anticiper cette tendance s’affiche comme un bon moyen de conserver ses parts de marché… Mais aussi de garantir la faveur des fonds d’investissement. Dans une étude menée parallèlement par Avizio, sur 70 fonds de la place parisienne en avril 2023, 48% des interrogés indiquent que la RSE est un critère indispensable pour investir dans une entreprise. Les investisseurs institutionnels et privés intègrent de plus en plus des critères ESG dans leurs décisions.
D’une manière générale beaucoup d’entreprises prennent le pli de la RSE et les startups ne font pas exception. Elles s’engagent de plus en plus sur les aspects environnementaux et sociaux et y sont d’ailleurs naturellement poussées par leurs partenaires, leurs clients, leurs investisseurs et les autorités publiques.
Pourtant, il reste encore du travail à mener. D’après notre enquête, 30% des entreprises déclarent avoir une démarche RSE mature mais 39% indiquent qu’ils pourraient faire mieux et 20% qu’ils ne traitent pas du tout ce sujet alors qu’ils le voudraient.
Les obligations légales évoluent rapidement et poussent les entreprises à adopter une démarche globale plus responsable. Si aujourd’hui elles concernent essentiellement les entreprises de plus de 500 employés (loi Pacte, directive 2014/95/UE), elles sont amenées à toucher davantage d’entreprises dès 2024. En effet, la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) qui va entrer en vigueur dès l’année prochaine instaurera des réglementations pour toutes les entreprises dès 250 collaborateurs. Pour répondre à ces attentes, la mesure d'impact et le reporting RSE deviennent cruciaux mais complexes à mettre en place, surtout pour des startups en forte croissance.
A l’heure actuelle, les entreprises rencontrent de nombreux freins dans la mise en place d’une stratégie RSE : le manque d’expertise, de budget de temps etc. D’après une étude menée par Vendredi en 2022, “82 % des entreprises manquent de temps pour accélérer leur démarche RSE”. La progression de ce sujet dans les entreprises est ralentie malgré une volonté de faire mieux.
La solution est bien souvent de staffer une personne en interne pour prendre en charge le sujet et mettre en œuvre la roadmap qu’elle aurait elle-même recommandée ou qui lui aura été soumise par un cabinet de conseil spécialisé. Pour ce sujet, Avizio peut vous accompagner, parlons-en !
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